[résolu]Plaie du front

Le cas

Un homme de 43 ans consulte pour plaie du front suite à une chute. Ce patient ne prend aucun traitement au long cours et n'est connu pour aucune allergie. Son examen neurologique est strictement normal.
Voici ce que vous observez :
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Question 1/2 Vous décidez d'effectuer une anesthésie de ces plaies. Quel(s) point(s) d'injection allez-vous utiliser ?

A. Le point 1
B. Le point 2
C. Le point 3
D. Le point 4
E. Le point 5
F. Aucun de ces points
G. Tous ces points

1.2.3.5

1 et 2

1,2,3,5

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A mon avis
Le 1
C'est la région du bloc spra-orbitaire, l’anesthésie de ce bloc va couvrir toute la région de la plaie

La bonne réponse de la première question est "C" c'est à dire le point (3).
(****Nom du Docteur effacé) - Praticien hospitalier-Service des Urgences de Paris.

La deuxième question est la suivante:


Question 2/2 Quel(s) nerf(s) est (sont)-il(s) utile(s) de bloquer ?

A. Nerf supra-trochléaire droit
B. Nerf supra-cochléaire droit
C. Nerf supra-orbitaire droit
D. Nerf infra-orbitaire droit
E. Aucun de ces nerfs

La réponse C ,

@maloussa,
Par respect à votre participation, je donne tout de suite la bonne réponse sachant pertinnement qu'il n y aurait pas d'autres messages dans ce cadre:

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La bonne réponse est : A

Réponse commentée
Analyse du cas :
Les images montrent une plaie para-médiane droite du front ; irrégulière et contuse. Il n'y a pas de perte de substance. Pour assurer le lavage, l'exploration et la suture de ces plaies, une anesthésie locale ou locorégionale est utile.
Une anesthésie locale par infiltration des berges a de nombreux inconvénients :
la multiplicité des points de ponction
le volume nécessaire à injecter pour assurer une analgésie suffisante entraine une distension des berges et majore les phénomènes inflammatoires locaux (éventuellement sur les sutures)
la quantité d'anesthésique local est à limiter notamment dans cette zone où la résorption du produit est la plus forte et la plus rapide (d'où des risques de toxicité majorés en cas de non respect des quantités maximales utilisables) ;
Ces inconvénients sont d'autant plus notables qu'il existe ici une technique alternative.
Le nerf frontal, branche du nerf ophtalmique, est responsable de la sensibilité des téguments du front. Il donne deux branches : le nerf supra-orbitaire et le nerf supra-trochléaire. Ces deux nerfs peuvent être bloqués séparément. Ces blocs peuvent être réalisés par des médecins non anesthésistes (1).
La contre indication principale est l'infection au point de ponction.
Si le bloc du nerf supra-orbitaire permet une anesthésie de l'hémi-front allant de la paupière supérieure jusqu'à la suture coronale pour les plaies en dedans d'une ligne verticale passant par le canthus externe, la prise en charge de plaies médianes du front repose plutôt sur le blocage du nerf supra-trochléaire (droit en l'occurrence). Le blocage de ce nerf peut être fait isolement ou en complément d'un blocage du nerf supra orbitaire.
Le blocage du nerf supra-trochléaire repose sur une injection à la racine du nez dans la bissectrice (en pointillé) de l'angle formé entre l'arrête nasale (ligne jaune) et le rebord supérieure de l'orbite (ligne rouge).
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Ce bloc peut être complété par un blocage du nerf supra-trochléaire pour anesthésier la partie médiane du front.
Un message :
Les plaies de la face peuvent bénéficier largement des techniques de blocs périphériques pour l'anesthésie locorégionale.